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La 27ème Conférence des Parties, COP 27 s’est tenue ce lundi 8 novembre 2022 à Sharm El Sheikh, en République d’Egypte. Le Burundi a été représenté par le Chef de l’Etat, Son Excellence Evariste Ndayishimiye.
Dans son discours, le Président de la République a indiqué que les financements pour la mise en œuvre de la Contribution Déterminée Nationale (CDN) au Burundi sont largement insuffisants pour financer les changements souhaités. Ils sont morcelés et déployés en silo par une multitude d’agences internationales sans réel effets sur le long terme pour les communautés et la résilience du Burundi face au changement climatique.
« Ce qui compte aujourd’hui pour le Burundi, c’est de relever le défi de rétablir son niveau de couvert forestier et lutter contre la dégradation permanente de ces forêts tout en répondant aux besoins de sécurité alimentaire et aux aspirations légitimes de son développement agricole et industriel », a -t-il souligné ajoutant que pour cela, il faut produire davantage de nourriture et de bois sur les terres existantes afin de réduire la demande de nouvelles terres qui ne sont tout simplement pas disponible.
Selon le Numéro Un Burundais, son pays souhaite donc stimuler l’investissement dans des solutions à grande échelle, en investissant dans des modèles qui ont été testés et qui sont prêts à être reproduits pour avoir un véritable impact transformationnel.
« Ce n’est plus le moment de financer des projets pilotes mais d’accélérer immédiatement le déploiement à grande échelle », a-t-il laissé entendre.
Le Président Ndayishimiye a par ailleurs fait savoir qu’il y a d’énormes dividendes de développement à s’engager dans une production et une transformation des produits de base plus intensifs et absorbants de la main-d’œuvre. Cet objectif est d’autant plus important aujourd’hui compte tenu de l’intérêt croissant pour le lien entre stabilité, sécurité alimentaire, changement climatique et biodiversité, suscité par les évènements climatiques extrêmes, la guerre en Ukraine et les besoins croissants des marchés internationaux pour des produits certifiés sans déforestation , a- t-il poursuivi.
« Parmi les solutions mises en avant sont les émissions d’obligation souveraine pour financer des portefeuilles de projets remplissant des critères prédéfinis au travers de prêts à long terme à faible taux d’intérêt et des paiements à performance de type paiement pour services environnementaux (PSE) », a dit le Chef de l’Etat Burundais qui a terminé en lançant un appel aux agences des Nations Unies et aux institutions financières internationales afin de concevoir ce type de mécanismes financiers innovants telles que des obligations de performance forestière (FPB) adaptées au contexte régional et niveau de risque perçu par les marchés des capitaux.
Ces mécanismes doivent combiner les mécanismes de marché des obligations vertes avec des garanties financières de grandes envergures et des modèles de paiements basés sur les résultats qui s’inscrivent dans le cadre fixé par le UNFCC, a-t-il conclu.
Distribué par APO Group pour Présidence de la République du Burundi.